Hauteville House

Nous ne sommes pas venus à Guernesey pour faire du shopping mais pour  visiter Hauteville House.

La maison achetée en 1856 par Victor Hugo. Pour la première fois de sa vie le poète devenait propriétaire, mais c’était en exil.

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Victor Hugo transforma entièrement cette maison, il abattit des cloisons, fit construire sur le toit le look out, ce belvédère vitré qui devait devenir son cabinet de travail ; il la meubla entièrement, la décora, la façonna, suivant les caprices de son étonnante imagination, marquant tout de son empreinte, soignant chaque détail comme il soignait chacun de ses vers.

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Tout y est l’oeuvre du poète, depuis les caissons des plafonds jusqu’aux lambris des parois, depuis les chambranles des portes jusqu’aux frises des cheminées. Il dira lui même dans une lettre à Jules Clarétie : « J’ai manqué ma vocation, j’étais né pour être décorateur ».

LA SALLE DE BILLARD

Cette vaste pièce est moins décorée que les autres, elle est la seule de la maison qui ressemble à un musée. Sa décoration proprement dite a été négligée, les portes intérieures sont unies et le plafond est resté nu. Victor Hugo en condamnera d’ailleurs la porte dès 1866 : « J’ai rangé dans le billard tous les objets qui étaient dans l’atelier. Le billard sera cadenassé et fermé et l’atelier et le salon des tapisseries resteront en libre pratique ».

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LE SALON DES TAPISSERIES

Ce salon fait suite à la salle de billard. Dans cette pièce, où pénètre une lumière adoucie, règne une atmosphère d’apaisement et d’intimité, c’est là que la famille prenait le café et donnait de petites soirées.

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LE COULOIR AUX FAIENCES

L’imposte est occupé par un vitrage à verres culs de bouteille

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Ce couloir est un immense dressoir, où voisinent la Chine, Rouen, Delft et Sèvres.

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LA SALLE A MANGER

Cette pièce, Hugo l’a voulue magnifique, avec une profusion de détails dans une grande unité. Trois types de revêtement ont été utilisées : les carreaux de faïences, le bois de chêne, et les tapis et tapisseries.

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Au dessus de la porte d’entrée avance un coffre, dont les ouvertures en forme de niches abritent quatre statuettes de chinois aux brillantes tuniques vermillon

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L’étonnante et massive cheminée, bloc de céramique à fond blanc, et son immense lettre H, initiale de Hugo et de Hauteville House, dessinée en relief par de petits carreaux à dessins bleus. « Cet H monumental se dresse comme la signature de pierre de la maison ». Le foyer est fermé par un panneau peint du XVIIème siècle.

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ESCALIER MENANT AU PREMIER ETAGE

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enchâssée dans le feutre du mur, une longue glace à deux corps.

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LES SALONS

Bien que séparés par une cloison, les deux salons sont indissociables : le principe de leur décoration est le même, et leur porte n’étant jamais fernée, les miroirs de leurs cheminées, en les réfléchissant, les confondent.

LE SALON ROUGE

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De magnifiques et immenses tapisseries en perles de verre recouvrent les murs et le plafond.

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Sous le dais, quatre statues de nègres en bois doré qui encadrent la cheminée.

L’imagination de Hugo décorateur est étonnante. Il leur fait brandir des flambeaux qui sont de simples bougeoirs retournés et surmontés de plateaux de balance en cuivre.

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Devant le foyer sont placés, un petit écran du XVIIIème siècle brodé au petit point de Saint Cyr, ayant appartenu au boudoir de Madame de Pompadour (favorite du Roi Louis XV) et, un brasero portugais en cuivre qui avait été acheté pour chauffer la serre et servait peut être dans le salon à l’entre saison.

LE SALON BLEU

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La pièce est plus petite et sa décoration est plus simple.

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LA SERRE OU VERANDA

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Du balcon, une vue admirable.

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Deuxième étage

Une grande verrière ovale, encastrée dans le plancher de l’étage supérieur, éclaire la montée de l’escalier. Du centre de la verrière pend un lustre en cristal à trois lumières.

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une statuette flamande du Xvème siècle en bois qui représente Sainte Anne tenant dans ses bras la Vierge et l’Enfant Jésus.

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LA GALERIE DE CHENE

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Au lieu des soieries et des laques, après les couleurs chatoyantes, le vieux bois, employé presque seul. Aucune cloison, des stalles qui s’arrêtent à mi hauteur entre lesquelles s’ouvre un passage, si bien que cette galerie est la plus longue de toutes les pièces d’Hauteville House, pourtant la sensation d’y être enfermé est omniprésente, d’autant que le plafond y est très bas.

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Devant la cheminée monumentale : une table et trois fauteuils. Le fauteuil central, le plus grand, est couvert de cuir, les deux autres sont de chêne. Sur le revers de chaque dossier, Hugo a écrit en lettres capitales tracées par des clous dorés, les trois noms de sa Trinité : « Filius » (fils),« Pater » (père) et non pas « Spiritus » (esprit) mais, après s’être ravisé, « Mater » (mère). Sous le mot fils, dans un cartouche de soie, la phrase « Amatus amat » (aimé, il aime). Le mot « Pater », il va de soi, à les lettres les plus hautes.

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LA CHAMBRE DE GARIBALDI

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Ce n’est qu’en 1867, que la chambre prit le nom de chambre de Garibaldi ; Victor Hugo ayant invité celui-ci à venir partager son exil à Guernesey après la défaite de Mentana en 1866. Garibaldi remercia, mais ne vint jamais.

Troisième étage

LA CHAMBRE DE VERRE OU CRISTAL ROOM

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C’est dans cette serre de 5 mètres 30 de long sur 3 mètres de large, occupée en grande partie par deux divans, que le poète a travaillé pendant de longues années.
Le plancher est de bois nu. Au centre la verrière ovale qui éclaire la montée de l’escalier.

A l’extrémité du mur, une petite tablette de bois noir, que l’on rabat pour ouvrir la porte donnant sur la galerie qui fait le tour du toit. C’est sur cette tablette, ainsi que sur l’autre à angle opposé, que Victor Hugo travaillait, face à l’immensité. Il jetait derrière lui ses manuscrits sur les divans pour en faire sécher l’encre.

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Sur le mur de facade, un petit poêle Louis XV en faïence blanche vernissée à reflets bleutés, orné d’une statuette de Vénus aux mains pleines de roses. Le mur, qui monte seulement jusqu’à hauteur d’appui est, de chaque côté du poêle, lambrissé de carreaux de céramique blancs, violets et bleus, semblables à ceux de la salle à manger.

C’est une cage de verre, innondée de lumière, d’où l’on a une vue incomparable.

300_3077Le jardin de Hauteville House et les jardins voisins qui descendent doucement vers la mer, la baie de Havelet où Hugo allait se baigner, la colline du Belvédère, verte et boisée.

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Le port de Saint Pierre et ses quais puis Castle Cornet

Plus loin, la pointe de Saint Sampson, les îles d’Herm et de Jethou entre lesquelles, le matin, se lève le soleil, plus loin Sercq, l’île parfumée, plus loin encore, à gauche Aurigny, à droite Jersey, et partout par temps clair, entre les îles, à l’horizon, la côte de France.

 

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